[ Update 7 mars 2023 : prix imprimeur et quelques détails. ]
[ Mes conclusions sont tout en bas ツ ]
Pour mes besoins professionnels, dans mes recherches de solutions d’affichage durable et résistant à l’eau en pépinière et fêtes des plantes, j’ai découvert le fournisseur Novalith en France. Ce sont eux les moins chers que j’ai trouvés pour cette gamme de produits, en petites quantités. Ça devrait aussi intéresser les agronomes de terrain et autres profs en extérieur : de parfaits supports pour écrire à la main quand il pleut, imprimés ou pas, et ils ne se déforment pas ni ne se dégradent.
Novalith propose une gamme de feuilles A4 en matériau synthétique prévues pour les imprimantes laser classiques (N&B et couleurs). Pour info ça existe aussi en version colorée. Sur conseils de la commerciale pour mon usage polyvalent horticole, j’ai opté pour le moins onéreux : le « Polyester Indéchirable Laser Blanc Semi Mat (syn. : Satin) 120 µ (microns) d’épaisseur, format A4 » référence NLA4/LFM0.1 à 31,90 € HTVA les 100 feuilles en février 2023. Remises de 5 à 15 % si on en achète 2 à 10 paquets.
Description : papier laser indéchirable. Le nouveau polyester blanc opaque semi mat 120 µ va vous permettre de réaliser des sorties impeccables avec une finition mate de très grande qualité sur votre imprimante laser. Thermostabilisé et traité en surface pour accrocher l’encre du toner, ce papier ne se déforme pas et vous délivre une impression superbe et durable. Résistant à l’eau, il est idéal pour la réalisation de supports de cours ou d’étiquettes utilisables en extérieur. N’hésitez-pas, les résultats de vos impressions couleur sur ce support vous étonneront ! Il peut aussi être dans utilisé dans des endroits difficiles : humidité importante, température variable, etc…
La courte fiche technique nous apprend plein d’autres détails sympas, dont le grammage : 158 g/m², opacité : 94 %, blancheur : « 94; 0,5; -4,5 », quoi que ça veuille dire 🙂 .
J’ai aussi voulu essayer un produit encore moins cher, le « Textile Polyester Intissé Laser 100 g/m², blanc, format A4 » référence NLA4/LTX.1 à 19,90 € HTVA les 100 feuilles, et idem pour les remises sur quantités. La commerciale a avoué ne pas trop connaitre ce nouveau truc.
Pas de fiche produit dédiée, mais il y a une description : textile laser indéchirable waterproof. Le nouveau polyester intissé blanc 100 g/m² va vous permettre de réaliser des sorties impeccables avec une finition de très grande qualité sur votre imprimante laser. Thermostabilisé et traité en surface pour accrocher l’encre du toner, ce papier ne se déforme pas et vous délivre une impression superbe et durable. Résistant à l’eau, il est idéal pour la réalisation de dossards ou de fiches descriptives pour l’industrie. En outre, sa finition mate accepte très bien l’écriture au crayon, au stylo ou au feutre. Son épaisseur est de 140 µ. N’hésitez-pas, les nombreuses possibilités d’utilisation de ce support vous étonneront !
Le premier produit donne l’impression d’avoir une feuille A4 en plastique en main, d’épaisseur, rigidité (un peu plus élevée que du vrai papier 80 g/m²) et douceur extrêmement agréables.
Le deuxième, rappellera beaucoup aux horticoles la nappe Plantex des débuts, mais en blanc et plus lisse, là aussi, la sensation d’épaisseur, rigidité (un peu moindre que du vrai papier 80 g/m²) et douceur sont très plaisantes aux doigts.
Un point à ne pas négliger si vous pensez réaliser des classeurs avec beaucoup de ces feuilles : le poids. Vos documents habituels sont imprimés sur du papier à environ 80 g/m², le premier produit fait exactement le double de ça (avec une épaisseur de 120 µ) et le second 100 g/m² (malgré une épaisseur de 140 µ). La différence est très nettement perceptible quand on soulève la boite de 100 feuilles de l’un puis de l’autre !
Les deux supports sont parfaitement adaptés à une écriture au stylo à bille et au crayon, très bon rendu qui ne bave pas ni ne s’en va au frottement une fois très vite sec. S’il pleut, il est probable que le crayon soit le meilleur choix (à confirmer). Les deux faces sont absolument identiques, pour l’impression recto-verso ou les notes manuscrites. Même sur le modèle « tissu textile », un fin porte-mine glisse sans accroc.
A gauche le LFM0.1 et droite le LTX.1 :
[ vous pouvez cliquer et zoomer sur toutes les photos, en haute résolution pour la plupart, sur grand écran PC c’est mieux donc, attention la luminosité adaptative d’un GSM peut être trompeuse, et surtout vérifiez la désactivation de l’option Couleurs chaudes/Repos de yeux/Filtre bleu ]
La feuille de droite semble plus blanche que l’autre, c’est seulement dû à l’éclairage et mauvaise photo.
J’ai aussi testé mon traditionnel super fiable marqueur de pépinière qui tient 3 ans à la lumière naturelle (il n’a qu’un défaut, il n’écrit pas sur surface mouillée), ici posé sur une de mes étiquettes en Tyvek 250*25 mm en intissé indéchirable aussi (fibres de polyéthylène, pour le Tyvek), la pointe du marqueur neuf était tout à fait inutilisée auparavant :
Ci-dessous on a dans l’ordre (j’ai écrit assez vite) :
- LFM0.1
- LTX.1
- Tyvek (côté lisse)
- vrai papier Xerox 80 g/m² de mon imprimante
A l’échelle 1:1, les prix font moins de 2 cm. De près, le deuxième semble décevant, mais à distance normale c’est suffisamment correct. Si on fait l’effort d’écrire plus lentement et soigneusement, le résultat se rapproche du Tyvek en 3ème position. Pour ce dernier, j’avais appuyé moins fort sur le marqueur, donc le trait est plus fin.
Le Textile Polyester LTX.1 A4 coûte 64 % du prix du Polyester Indéchirable LFM0.1 A4, ce n’est pas négligeable, ça fait respectivement 0,199 € et 0,319 € HTVA la feuille, au tarif le plus haut (petite quantité de 1 boite de 100), sans les frais de livraison. Le Tyvek en A4 est très rare et difficile à sourcer mais existe, cependant il est beaucoup plus cher, présente presque toujours une face lisse et une rugueuse, et supporte mal les hautes températures des périphériques laser.
Un devis d’une imprimerie locale, pour 50 impressions laser couleurs sur polyester A4 comme le LFM0 mais à 135 gr/m² au lieu de 158, nous demande par feuille imprimée 5,51 € HTVA en mars 2023, soit plus de 17 fois le prix d’une A4 LFM0 vierge…
Le LTX après impression fera penser à une feuille de la gazette du jour pas 100% super blanche éclatante, mais ce n’est pas vraiment gênant, j’y reviendrai. Le LFM0 fait beaucoup plus « vrai blanc pétant».
Par contre, on s’aperçoit assez vite d’un problème de transparence si on veut écrire au verso de l’intissé LTX après avoir utilisé un côté, oui ce que vous voyez c’est le verso vierge, face imprimée posée sur papier blanc :
Le LFM0 dans la même situation, imprimé d’un seul côté (la nuance jaunâtre c’est encore à cause du mauvais éclairage) :
Et en comparaison de référence voici mon vrai papier Xerox Universal High White 80 g/m², le LFM0 du dessus est donc légèrement plus opaque :
Si on l’imprime du LTX en recto-verso ça ne va pas du tout, à gauche seulement recto, à droite impression deux faces :
En impression recto seule, on remarque aussi l’opacité quasi totale du LFM0 à gauche par rapport à celle du LTX à droite (c’est posé sur des feuilles de papier sur une table couleur bois) :
La photo suivante compare le LFM0 en recto et recto-verso à droite, il faut bien chercher pour faiblement discerner l’impression de l’arrière au travers :
Ci-dessous, aperçu du texte verso en transparence, si on fait très attention :
Bien que selon les conditions d’éclairage, ça peut changer un peu, revoir mon test de bic & crayon tout en haut, et aussi l’impression recto seule et retournée du LFM0, au dessus de l’image sur vrai papier Xerox retourné.
Vous voyez ce que je voulais dire quand je parlais de l’aspect papier journal du LTX (mais sa transparence doit avoir un impact à cause du mauvais mur blanc-gris sale), et un œil non averti confondrait le LFM0 avec une feuille de papier normale :
Une remarque qui peut être importante : mes étiquettes adhésives Dymo utilisées pour fixer les feuilles au mur tenaient très faiblement sur le LTX (et mieux au mur), mais elles collaient assez bien sur le LFM0 (plus que sur le mur).
Au sujet de la netteté d’impression des textes, désolé les photos sont mauvaises, mais en réalité même pour les petits caractères je pense que la qualité est quasi identique (on pourrait se dire que moins bien sur LTX à droite, mais je crois que c’est une illusion d’optique à cause du contraste moindre) :
Par contre pour les photos, là le LFM0 est nettement supérieur : globalement quand on regarde à distance, mais aussi et surtout pour les petites choses : voir contrastes et netteté de la bague, et les détails de la pruine des fruits :
A mains nues le LFM0 est totalement indivisible en tous sens mais vous allez le déformer légèrement, le LTX quant à lui est difficilement déchirable dans la largeur mais on y arrive en insistant, en revanche dans sa longueur il se scinde assez aisément (mais moins facilement que du papier), les traits verticaux c’est déchiré :
Je n’ai pas fait d’impressions polychromes car mes toners couleurs sont vides et le noir me suffit pour le moment.
Il y a quelques années j’avais commandé chez un imprimeur local des impressions couleurs sur support type LFM0 pour des panneaux, ça donnait très bien, insensible à l’eau, et fort solide durant des années, aussi pour découpe d’étiquettes de pots :
J’ai collé (de façon très barbare et moche) des impressions sur un de mes vieux panneaux de foires, sous un fort beau soleil de 16h de début mars. Dans l’ordre vous reconnaitrez désormais facilement le LTX, puis suivent le LFM0 et le vrai papier Xerox.
Il ne faut pas comparer la qualité photo de ce dernier aux 2 synthétiques, parce que j’avais oublié d’activer l’option Qualité Avancée pour cette impression normale.
Sur la 4ème, on constate une des rares contrariétés du LFM0 au centre : trop lisse et blanc réfléchissant, ce polyester Semi Mat/Satin rend parfois difficile une vue normale.
Un panneau supportant uniquement du LTX ne me choquerait pas du tout, c’est seulement si on le compare que son apparence pourrait décevoir certaines personnes.
On peut regarder de plus près LTX vs. LFM0 sur fond noir :
Et le LFM0 à gauche du papier Xerox :
Pour donner une idée de l’apparence du LTX si le panneau avait été blanc, le voici avec du papier blanc en dessous :
Donc, avec un bon fond clair, c’est vraiment pas mal !
(Et à nouveau, un fort reflet du soleil sur le LFM0, et sur… l’encre !)
Enfin, pour cet essai panneau j’ai utilisé de l’adhésif “costaud” : il colle fort au LFM0 et assez fort au LTX, bien suffisamment je crois. Il s’est décollé sans abîmer les surfaces ni l’impression (aucune trace d’encre des caractères sur le ruban enlevé).
En conclusion…
Je vous ai désormais conditionnés à vouloir m’acheter des camerisiers.
Sinon, j’adore ces deux “papiers” artificiels, même si le LTX un peu transparent aura peut-être un usage moins fréquent chez moi.
Le poids n’est pas à négliger : le LTX n’est pas vraiment plus lourd qu’une feuille traditionnelle, contrairement au LFM0 qui vous fatiguera bien plus en cas de tas épais.
Tout comme le vrai papier, les alternatives polyester vont garder la mémoire des plis et pincements. Il est bien plus rapide et facile de plier le LTX pour le glisser en poche que le LFM0 (voire le chiffonner en petite boule en vitesse, pour le redéployer sans problème par après).
Si ce n’est pour utiliser qu’une face, en imprimante, et/ou pour écrire, le LTX est très intéressant et relativement bon marché.
Au soleil, il pourrait avoir l’avantage d’être moins réfléchissant et éblouissant pour la lecture que le LFM0 dans certaines conditions. Les petits caractères sont bien nets sur les deux produits.
Pour imprimer en N&B les végétaux disponibles et prix à mettre à jour, ou de la communication à changer pour chaque fête des plantes, voire des photos de qualité moyenne, le LTX serait mon choix. Sa perception de rendu « papier journal pas blanc » ne me dérange pas du tout pour listes et textes sur panneaux, murs, grands messages visibles de loin… et donc il sera aussi aussi parfait en classeur ou relié (sauf si besoin de recto-verso). La couleur du support derrière le LTX va aussi beaucoup influencer sa blancheur par transparence partielle ! Sa texture et sa teinte, font penser à du papier recyclé, un bienvenu petit côté “bio naturel” en apparence. Il faudra veiller à ne pas l’afficher trop à proximité de LFM0 ou vrai papier trop blanc car l’oeil fera immédiatement une comparaison qualitative, instinctivement.
En tirages couleurs et surtout photos fines et importantes, il faudra tester et comparer au cas par cas pour un apprentissage des débuts, mais je crois que pour des panneaux explicatif “définitifs” à garder et découpes d’étiquettes de variétés à réutiliser le plus longtemps possible, ce serait du LFM0.
Sa rigidité et mémoire de forme lui permettent en effet de réaliser des morceaux d’assez grandes tailles pour en faire des étiquettes à coller sur un pied, même avec un peu de vent il gardera/reviendra à sa tenue plane (ça dépendra des dimensions de vos découpes et du type de fixation…). La transparence et plus grande souplesse du LTX empêcheront probablement cet usage, si pas de support opaque partout derrière. Lors du rangement, veillez à placer vos LFM0 bien à plat, pour qu’ils ne prennent pas des courbes durables après quelques semaines.
Je pense que dans tous les usages où les quelques avantages et supériorité du LMF0 ne sont pas nécessaires, le LTX est un excellent “papier” waterproof, et beaucoup moins cher. J’espère que ce produit ne sera pas supprimé de la gamme en cas de peu de succès commercial.
Le polyester “massif” tout comme la version “textile intissé” seront résistants aux UV, mais la rapidité de décoloration des couleurs dépendra de la qualité des pigments de votre marque de toners (les officiels sont-ils plus durables que les marques blanches compatibles ? Aucune idée, et trop cher à tester).
Autre avantage, ces feuilles ne devraient pas se déformer avec l’humidité de l’air, si punaisées ou collées par les coins, elles devraient rester joliment plates et tendues, contrairement au papier qui se laissera aller et ondulera après quelques heures ou jours, même s’il est abrité de la pluie. Et la dilatation thermique ? Je n’en ai pas remarquée sur les vieux tirages de chez mon imprimeur.
Si le coût n’importait pas, évidemment je ne recommanderais que le LFM0 (et pas besoin d’épaisseur supérieure à 120 µ), mais à ces prix restant assez élevés, ne tournez pas le dos au LTX, il est vraiment sympa et pertinent dans beaucoup d’usage, où le LFM0 serait superflu/gaspillé. Et a des avantages uniques aussi : le fourrer sauvagement en poche, par exemple.
Faire des tirages couleurs chez un imprimeur sur ces supports coûtera une fortune en comparaison à chez vous sur votre matériel.
Très satisfait du LFM0 blanc, je songe aussi à une petite quantité des versions jaune vif et vert pastel, à imprimer en gros texte noir, pour catégoriser et/ou attirer l’attention sur certains points de ma com’, produits, zones de pépinière… (mais là c’est 0,49 € la feuille…). Malheureusement ça n’existe pas pour le LTX mais je comprends pourquoi.
Pour conclure, voilà de très bons produits qui peuvent vraiment vous faciliter la vie, vous faire gagner beaucoup de temps, vous coûter moins cher que de faire imprimer des tirages résistants ailleurs (tenir compte de vos frais d’impression dans vos calculs, en incluant la consommation électrique de la laser), vous aider à vendre plus en mettant vos articles en valeur, ou en aidant les clients à en prendre mieux connaissance et s’y retrouver bien plus clairement, ne pas devoir réciter 1000 fois le même discours sur un week-end, avoir sous la main vos documents utiles sans devoir les protéger de la météo… Les organisateurs d’évènements annuels pourront réutiliser sans problème leurs affiches lors des éditions suivantes.
Novalith propose aussi des A4 laser waterproof adhésives, opaques ou transparentes, mais je n’ai pas creusé ces produits ni comparé les prix ailleurs. Jetez aussi un œil à cette catégorie et celle-ci, et vérifiez les prix chez d’autres fournisseurs. Attention j’ai activé le filtre A4 à chaque fois, modifiez les formats en haut des listes au besoin.